les licols se suivent et ne se valent pas

Comment choisir le bon licol?

En faut-il peu pour être heureux?

En terme de licol, ce n’est pas le choix qui manque! Licol « classiques », licols cordes (dit éthologiques), cuirs, nylons, biothanes, doublés ou non, pour l’attache, le pré ou le travail… La liste des différents types de licols est longue! Et ce, sans commencer à énumérer les accessoires qui leur sont associés.

Si l’on ne se retrouve pas pris de vertiges face à cette liste c’est que l’on considère, parfois à tort, que l’on a plus rien à apprendre sur ce matériel qui est très souvent le premier matériel d’écurie que l’on a eu entre les mains. Mais si choisir un licol était si simple, alors pourquoi peut-on trouver tant de modèles? *Teaser* Ce n’est pas que pour pouvoir choisir LA couleur qui vous fait vibrer!

Les licols d’écurie

Photo by Henrik H on Unsplash

Ou licols simples, plats ou classiques, ou… vous aurez compris. On parle du modèle le plus souvent trouvé — dans toutes ses déclinaisons — dans nos écuries. Il y a même de grandes, grandes chances pour que ce licol, dans son modèle nylon le plus répandu (et le plus avantageux niveau prix) soit la toute première pièce qu’on vous ai mis entre les mains en vous disant d’aller, en compagnie d’un membre du club plus expérimenté, chercher Caramel au pré lors de votre première séance.

Le fait d’être large et plat amène plus de confort au cheval au niveau des éventuels points de pressions (chanfrein et nuque) nottament pour une utilisation prolongée. En effet, on ne le répètera jamais assez, plus les museroles et tétières sont fines, plus leur action en tension est dure (et inversement).

Et pour quelle utilisation?

Ce licol est celui sera privilégié pour l’attache et le transport, voire au pré (si Loulou a tendance à ne pas être très coopératif…). Pourquoi? Parce que les différentes pièces de métal et coutures qui le composent peuvent lâcher. Ce qui sonne comme un défaut au premier abord est, en fait, le premier atout de ce licol : si Loulou tire au renard, accroche son licol dans une branche (etc…) le licol lâchera avant sa nuque! Cela en fait donc un indispensable absolu de votre sellerie.

Attention toutefois dans le cas du licol au pré: ce n’est pas une solution idéale car peut importe la matière, les frottements seront irritant pour Loulou et peuvent donc lui causer des blessures. Il y a aussi de plus grandes chances de pertes du-dit licol (surtout si Loulou a des tendances Houdini) et il durera moins longtemps: qui dit port constant dit fragilisation et des pièces de métal et des fibres qui le composent. Cela permet peut-être de gagner du temps en allant récupérer Loulou au pré, mais cela aura donc un impact sur vos finances et son pelage (au mieux).

Peut-on l’utiliser pour travailler Loulou? En « liberté », en longe ou monté? Oui, oui, et oui. Bien ajusté et surtout pas trop serré (très importante vérification pour ne pas blesser Loulou) et correctement utilisé rien ne s’oppose à son utilisation au travail. Attention cependant, comme dit précédement muserolles et tétières étant larges,et donc ayant une action plus douce que leurs cousins les licols cordes, il vaut mieux s’assurer de la réacivité de Loulou à cette ennasure avant de partir crinière au vent vers de nouvelles aventures, qui pourraient mal finir pour vous comme pour lui si vous ne vous êtiez pas assurer que la communication passe bien auparavant.

Et les matières alors?

Biothane, nylon, nylon doublé (double voire triple épaisseur, teddy, mouton veritable, croute de cuir), cuir, cuir sculpté… les matières comme les couleurs de ces licols sont extrêmement variées, et on peut trouver de tout et dans différentes associations.

Bon, c’est bien joli tout ça, mais du coup, lequel choisir? Et bien tout va dépendre de votre utilisation… et de votre budget. Il va sans dire qu’un licol en cuir (sous toutes ses déclinaisons) a du cachet — on ne peu le nier, il sera aussi à un prix bien plus élevé que le classique licol de nylon.

Le cuir reste un matériau de prédilection pour le matériel d’équitation pour sa résistance, sa solidité, sa durabilité ET à la petite touche de luxe et classe que ce matériau, dit noble, donnera de manière instantanée à votre matériel. Si vous optez pour cette matière, pensez à son entretien. Et à moins que votre budget licol soit illimité, il ne sera sans doute pas votre premier choix pour le laisser posé au pré.

En parlant de fausses bonnes idées pour le pré : les doublures moutons ou mouton synthétique. Oui, ces protections en elles-mêmes ou en accessoires fixés sur un licol plus classique permettent d’amortir les frottements et sont donc plus douces pour la peau de Loulou. Quant on est amené à le laisser « harnaché » au pré, il est donc tout naturel qu’on se laisse tenter par ces licols si doux au touché. Oui… mais… Insectes, herbes collantes, voire bout de bois, tout y reste accroché, et alors les dégâts pour la peau de Loulou deviennent plus importants qu’avec un licol nylon tout ce qu’il y a de plus basique. Et puis en cas de pluie, elle va se gorger d’eau, la gardant au contact direct de la peau de Loulou… Là encore, les dégâts possibles, surtout si Loulou a une peau ne serais-ce qu’un peu sensible, ne sont pas négligeables.

Selon votre usage, et votre budget, pensez donc à étudier le matériau du licol que vous souhaitez acheter, à vous renseigner sur sa doublure, à étudier le matériau des boucleries, etc… Plus le matériau sera épais (et/ou solide ) plus votre licol sera résistant. Des empiècements de cuirs aux attaches vont par exemple renforcer votre licol pour plus de durabilité. Des licols double (voire triple) épaisseur auront le même effet (et devraient donc tenir plus longtemps). Les doublures moutons seront plus douce pour la peau de Loulou. Le cuir aura une grande durabilité (à condition d’entretien) et reste plus doux pour la peau de Loulou que le nylon (mais son prix est souvent non négligeable).

Pensez également à toujours avoir au moins un licol d’avance… En cas de licol cassé ou perdu, il est très appréciable d’en avoir un autre sous la main de manière rapide. Surtout si son absence peut vous mettre vous et/ou Loulou en danger…

Photo by Annie Spratt on Unsplash

Et comment l’ajuster?

Le bon réglage veut que la muserolle se place sous l’apophyse zygomatique, à environ 2cm ou 2 doigts pour un cheval et 1cm pour un shetland. Les montants n’étant plas réglables, c’est le bouclage de têtière qui vous permettra d’ajuster l’emplacement de la muserole. Il faut éviter que celle-ci ou ses boucles ne viennent se positionner sur les parties osseuses, sous peine de provoquer des plaies par frottement. La sous-gorge, quant à elle, doit permettre d’y passer la main.

Si votre ajustement est trop lâche, Loulou pourra se débarrasser de son licol par simple frottement (moindre mal dans certains cas, cela peut s’avérer dangereux dans d’autres situations…). S’il est au contraire trop serré il peut alors occasionner blessures et gênes respiratoires, entre autres désagréments.

Les licols cordes

Photo by Markus Spiske on Unsplash

Ou de travail, ou licols ethologiques (puisque, par abus de langage, c’est sous ce nom qu’ils sont le plus connus). Ce type de licol est généralement réalisé en corde marine pré-étirée de 6 à 8 mm de diamètre et a pour particularité de ne pas pouvoir casser (tout du moins s’il est de qualité ne serais-ce qu’acceptable). Nul besoin de préciser que, par conséquent, ce licol ne s’utilise pas n’importe comment ! 

Avec leur ligne fine et leurs couleurs très souvent chattoyantes ces licols sont de manière générale très jolis une fois posés sur Loulou. De plus ils sont souvent pensés comme étant associés avec une évolution des pratiques équestres, un nouveau regard — plus respectueux et doux — sur l’équitation et le cheval, ils fleurissent donc dans toutes les selleries.

Il est très tentant de par leur look, et l’image qu’ils dégagent, de les poser sur Loulou en toute occasion… Cependant, ne pouvant casser, ils peuvent amener de lourds risques pour Loulou (et même pour vous) en cas de problèmes à l’attache, en transport ou au pré. Ce licol n’est donc pas adapté pour ces activités… Nul besoin d’argumenter sur le pourquoi nous préférons tous que ce soit le licol qui casse plutôt que Loulou, n’est-ce pas?

En revanche ce licol s’avère très utile pour un travail sans embouchure. La finesse de sa muserolle et l’emplacement des noeuds — lorsqu’il est correctement ajusté — permettent une communication très fine avec Loulou pour du travail sur le plat aussi bien que monté. Dans ce dernier cas, nous insistons encore sur l’importance de s’assurer au préalable que Loulou ai bien intégré les codes de communication qui y sont associés avant de partir à l’aventure.

Attention toutefois, absence d’embouchure ne veux pas nécessairement dire action plus « douce ». Au risque de nous répéter, plus la corde utilisée pour ces licols sera fine, plus elle sera sévère, et des actions répétées et « fortes » sur le chanfrein ne sont pas nécessairement ni plus douce, ni moins risquées que celles d’un mors. Veillez donc aux réactions de Loulou, re-pensez la manière dont vous utilisez vos mains, et prenez le temps de travailler à pied avant d’essayer une séance montée. Si Loulou doit apprendre les codes de communication associés à l’utilisation de ce licol, vous aussi — tout du moins ceux associés à l’utilisation de ce licol AVEC Loulou. 😉

Et la matière?

Ces licols sont, comme leur nom l’indique, faits de corde. Pour un confort et une efficacité optimum, celle-ci doit être souple, douce, et brûler le moins possible lorsque vous la faites passer dans vos mains. Il est également important de bien utiliser de la corde pré-étirée, cela évitera que le licol ne s’étire et se déforme à l’usage (voire en cours de séance), le rendant inutilisable (voire dangereux).

Généralement de diamètre entre 6 et 8mm. C’est pour cette épaisseur que l’utilisation est au meilleur équilibre entre précision et sévérité. Ceci étant dit, une muserole élargie (comme cela se voit régulièrement) ou enveloppée d’un foureau de protection peut vous permettre une communication plus douce avec Loulou. Surtout si vous ne vous sentez pas sûrs de vos actions de mains dans les premiers tests. Soyez juste conscients qu’en élargissant la surface de contact au niveau de la muserolle, et donc en lui donnant une action moins précise, vous perdez en justesse d’action. Attention donc à ne pas — pour pallier à une main que vous craignez trop dure — aggraver le problème en vous mettant dans une situation ou la communication est tellement imprécise qu’il vous faudra utiliser une main trop dure, avec les risques qui y sont associés, pour que Loulou ne vous comprenne…

Photo by Victor Grabarczyk on Unsplash

Et alors, on choisit quel licol?

Celui ou ceux qui s’adaptent à vos besoins, à vos envies et à votre budget. S’il n’y a pas besoin d’avoir 12 licols différents pour vous accompagner dans vos aventures équestres (2 voire 3 — en comptant un licol corde— suffisent), rien ne vous empêche d’en avoir un pour chaque occasion ou utilisation si vous le souhaitez, voire toute une collection, à vous de voir. 😉

Laisser un commentaire