Le soleil, mon grand copain…*
… Ou pas. Ce n’est un secret pour personne, toute l’Europe subit d’une forte vague de chaleur. Si nous en souffrons, il en va de même pour nos Loulous. Par temps chauds, il faut adapter le travail aussi bien que le mode de pension de votre cheval pour lui éviter tout problème de santé — de gravité plus ou moins importante.
De l’air…
Le coup de chaleur est une hyperthermie provoquée par un défaut de régulation de la température interne du cheval, notamment en cas de forte chaleur extérieure. Il s’agit d’une urgence grave favorisée par trois facteurs: température extérieure élevée, air très humide et aération insuffisante. Pour en savoir plus sur cette affection, rendez-vous sur le site des Haras Nationaux, vous pourrez y trouver, par exemple, la liste des symptômes ainsi qu’une explication plus développée des causes de cette maladie.
Le coup de chaleur fait peur, oui, mais même avant d’en arriver là, Loulou souffre dès que la température extérieure s’élève un peu trop. C’est bien beau de le constater, mais à moins de migrer tous les étés au Pôle Nord, il faut surtout se demander comment l’aider à supporter ces températures estivales.
Si Loulou est au box, il faudra veiller à ce que celui-ci soit bien ventilé et le plus au frais possible : ombre, exposition, matériaux, tout compte… Si vous avez la chance d’avoir plusieurs boxs, n’hésitez pas à sélectionner celui ou ceux qui seront les plus adaptés à la saison. N’oubliez pas de traiter son environnement contre les insectes, s’agacer et être constamment à la merci des nuisibles ne lui rendront que la situation plus difficile. Si vous le pouvez, par périodes de grandes chaleurs comme celles que nous vivons actuellement, sortez Loulou dans un espace ombragé.
Boire ne rafraîchit pas nécessairement votre cheval, cela ne veut pas dire qu’il n’en a pas besoin, bien au contraire. Par période de fortes chaleurs il pourra consommer entre 40 et 50 litres d’eaux par jour pour compenser ses excès de sudation. Il faudra donc veiller plus encore qu’à la normale à ce qu’il ai constamment accès à une eau fraîche (mais pas froide! Les intestins de Loulous pourraient mal supporter de siroter une eau aux glaçons…). Si l’accès à l’eau est essentiel, sa propreté l’est tout autant! Bactéries et insectes volants se développant dans les eaux stagnantes, pensez à nettoyer régulièrement les points d’eau —qu’il s’agisse d’un abreuvoir automatique ou bien d’un bac ou d’un seau.
La douche peut être une fausse bonne idée… surtout si votre eau est froide et que vous la donnez en milieu d’après-midi. Le choc thermique peut s’avérer plus fâcheux pour Loulou que la simple chaleur. Pour rafraichir votre cheval, pensez plutôt à le mouiller voire à utiliser des des produits à propriétés rafraichissantes telle l’association chemise anti-mouche, masque et guêtres de repos anti-mouches et rafraichissante proposée par Equi•Thème. Pour la douche, privilégiez les matinées (avant que Loulou ne se soit trop réchauffé) ou les débuts de soirées (quand la température extérieure commence à redescendre).
Pour les chevaux à la peau fragile (blancs, gris, palominos etc) nous vous conseillons de les aider à se protéger du soleil. Si vous vous enduisez de crème solaire pour éviter de virer couleur écrevisse, dites-vous que pour Loulou les UV peuvent avoir les mêmes effets nocifs : n’hésitez pas à investir dans une protection solaire adaptée pour le protéger.
Et marche à l’ombre…
Et le travail alors? Et bien la période estivale, c’est le moment pour votre duo de faire une petite pause, de se mettre à l’esprit « slow life », voire de développer un petit côté « farniente ». Idéalement, Loulou prendrais quelques jours de repos biens mérités. Mais si vous ne pouviez vous retenir de grimper sur son dos ou si les fortes chaleurs durent trop longtemps, privilégiez le travail aux heures les plus fraîches de la journée —le matin, et le début de soirée : les horaires sont à adapter en fonction des journées, des régions et de la hausse des températures. Il en va de même pour son transport —même si idéalement, il vaut mieux éviter de transporter votre cheval en ces périodes caniculaires.
Les petites balades en forêts (après s’être copieusement enduis, vous et lui, de répulsifs anti-moustiques) ou en espaces ombragés sont vos meilleures alliées. Non comptant de vous sortir de la routine de la carrière ou du manège, elles offrent un peu de fraîcheur. C’est l’occasion également de se lancer dans le challenge #chevauche1500km en commençant par de petites ballades. Attention : sortir en extérieur ne s’improvise pas, nous avions glissé dans notre article présentant le challenge quelques conseils de sécurité, s’il s’agit de votre première sortie, n’hésitez pas à y jeter un oeil. Le petit bonus des sorties en extérieur c’est que l’herbe, contrairement à un sol clair, tel le sable, ne réfléchit pas la chaleur mais l’absorbe.
Si vous en avez assez des balades, il est possible de travailler (même si encore une fois, idéalement, par ces températures l’activité à privilégier reste le repos). Préférez encore et toujours le travail sur l’herbe, à l’ombre et montez aux moments les plus frais de la journée. Les séances se devront de s’adapter aux conditions d’exercices: séances courtes et moins sportives qu’à l’accoutumée, et croyez-nous vous en serez aussi ravis que Loulou. Avant de monter en selle, vous pouvez mouiller Loulou, cela l’aidera à réguler sa sudation.
J’ai attrapé un coup de soleil…
Et oui, il n’y a pas que le rythme de travail et les conditions de pensions de Loulou qui doivent s’adapter aux conditions climatiques : vous aussi! Si Loulou risque un coup de chaleur, l’insolation n’est pas anodine chez l’humain non plus! Les coups de soleil et les piqûres d’insectes ne sont pas une légende urbaine, et il y a de sérieuses raisons de rester au frais quand on annonce des températures dépassant votre température interne corporelle…
Si vous pensez à traiter l’abri de Loulou, à installer des pièges à insectes dans son espace de vie et à le badigeonner d’anti-mouches, avez-vous pensé à vous? Certains produits s’adaptent aussi bien au cheval qu’à l’humain, donc avant de sortir : sortez le deux-en-un et pensez si possible à emporter du produit avec vous (avec la transpiration, il est évacué et donc perd en efficacité). Nous conseillons les roll-ons, petits, faciles d’utilisation, ils se glissent dans la poche de votre tapis de randonnée, dans vos sacoches ou votre banane et vous accompagnent partout, pour le cas-où…
Ne négligez pas la crème solaire! visage, bras : protégez vous! Sans parler des traces de bronzages aléatoires entre les manches du polo et la visière du casque, il s’agit d’une question de santé. Un coup de soleil, ce n’est pas juste un problème esthétique c’est une brûlure d’un degré plus ou moins intense. Votre épiderme en souffre et les conséquences ne sont pas toujours aussi anodines qu’une photo de famille que vous voulez voir disparaître où vos bras de langoustines et votre nez rouge et pelé font un peu peur à voir…
Restez hydratés. Et oui, Loulou doit boire plus qu’à l’ordinaire, et vous aussi. Si vous partez pour une longue balade, prenez une petite bouteille d’eau : ce n’est pas lourd, ça s’emporte relativement facilement, et il peut s’avérer crucial pour vous de boire. De la même manière, avoir sur vous une barre de céréale, des fruits secs —ou tout autre petit encas que tout randonneur aguerrit a toujours en quantité raisonnable dans ses poches— peut s’avérer très utile.
- extrait des paroles de la chanson La Madrague par Brigitte Bardot